Accusé de sabotage au profit de l’ennemi, l’officier de renseignement n’était en réalité qu’incompétent

Après trois semaines d’enquête interne, l’officier de renseignement accusé de sabotage au profit d’une puissance étrangère a été officiellement blanchi. De nombreux soupçons pesaient sur ce capitaine, notamment lors de la préparation des missions : il indiquait des portées erronées pour l’artillerie adverse et affirmait qu’un missile, parce que plus petit qu’un char, devait forcément être plus inoffensif. Ses collègues avaient appris à respirer fort par le nez quand il entrait dans la salle pour le briefing de situation quotidien.

Il s’avéra finalement que ce qui avait été considéré comme un sabotage méthodique n’était que la forme la plus ordinaire, la plus grassement répandue de l’incompétence. Déjà repérée durant sa formation, cette déficience n’avait jamais entravé sa progression. Sorti de la principale école d’officiers, donc estampillé apte par définition, il ne pouvait être considéré comme mauvais : seulement déroutant ou un esprit libre. Sa trajectoire demeurait donc parfaitement alignée avec les attentes d’un système où le concours d’entrée continue de faire office de sésame éternel.

« Nous avons fait ce qui est le plus habituel et le plus approprié dans ce cas, nous l’avons promu. Ainsi, il n’est plus en contact avec ses faiblesses mais aura la charge de les superviser. »

Colonel D. M. – Chef de chefs

Une fois ce constat fait, la hiérarchie assurer qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires pour traiter ce cas en s’assurant qu’il fera plus de tours de garde. Si cela s’avère nécessaire, il sera même retiré des forces pour être muté en école où il pourra ainsi enseigner pour les futures générations.

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