
Les nageurs de combat de la Marine nationale franchissent une nouvelle étape dans leur quête d’adaptation des pratiques terrestres au milieu marin. S’inspirant des maîtres-chiens, pour employer le terme officiel, des conducteurs cynotechniques (permis B non requis), les combattants sous-marins ont décidé, après la noyade malencontreuse de plusieurs chiens, de se tourner vers un autre animal réputé intelligent : le poulpe.
« Nous ne savions pas, au départ, qui avait déjà l’habitude de travailler avec des organismes mous et imprévisibles. Finalement, nous avons choisi les encadrants qui s’occupaient des adolescents pendant les Journées du citoyen. »
Premier maitre Eskoff – Normand occidental
Le projet, toutefois, n’est pas sans défis. Les poulpes vivent moins longtemps qu’un contrat de militaire du rang, ignorent totalement la chaîne de commandement et refusent catégoriquement de porter le béret réglementaire. Les tentatives pour leur enseigner le salut militaire se sont également soldées par un échec : les instructeurs n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur quel tentacule devait saluer, et les poulpes, eux, n’ont toujours pas compris l’intérêt du geste.