Après des années passées à rafistoler, récupérer, bricoler, et parfois supplier les alliés pour un morceau de parachute pour servir de filet d’ombre ou des boites de cartouches vides pour y mettre du matériel, les militaires français déployés en opérations extérieures (OPEX) voient enfin une lueur d’espoir au fond du tunnel… ou plutôt au fond de la benne, depuis les promesses d’augmentation de budget.
Grâce à cet effort financier, les militaires français – souvent moqués pour leur habitude de fouiller dans les poubelles des armées alliées lors des déploiements – pourront désormais se montrer plus sélectifs, ne récupérant que dans les bennes de recyclables sur les emprises partagées. Surnommés les « ratons laveurs » ou « éboueurs de l’OTAN », ils pourront désormais attendre poliment un refus de livraison ou un retard de deux mois dans l’acheminement du matériel avant d’enfiler leurs gants de sécurité pour fouiller les zones de déchets et équiper leurs espaces de vie ou de travail.
« Dans les autres armées, on appelle cela faire les poubelles, mais chez nous, on préfère dire que le soldat français sait être débrouillard et rustique. C’était de toute façon soit ça, soit on a une logistique correcte et personne n’aime la logistique. »
Lieutenant Olivier P. – Chef de section logistique exotique
Ce passage d’une économie de débrouille à une économie de l’à-peu-près n’est pas sans entrainer quelques jalousies parmi les anciens qui devaient fouiller l’ensemble des types de poubelles pour trouver ce qu’ils leur manquait. La DGA promet également de fournir rapidement des drones dont les pièces manquantes ou fragiles pourront toujours être récupérées dans les bennes des armées alliées bénéficiant, elles, d’une logistique digne de ce nom.