
L’arrivée d’un nouveau commandant d’unité peut bouleverser les habitudes établies. Les attentes changent, le style de leadership aussi. Pour regagner votre crédibilité avec ce nouveau chef qui ne vous connait pas encore, il est essentiel d’adopter une attitude proactive. Voici dix astuces du Caporal Stratégique :
- Souvenez vous de son nom : évitez d’appeler le nouveau colonel par le seul nom que vous avez retenu, celui du premier avec qui vous avez signé votre contrat il y a 10 ans.
- Ne klaxonnez pas les vieilles voitures en mauvais état : C’est très probablement la voiture du chef, ou d’un officier supérieur.
- Souvenez-vous avec quelle main on salue : a force de voir le précédent commandant se faire offrir des bières au foyer, vous savez uniquement combien de bises donner ni de quel côté commencer.
- Restez discret sur le passé : essayez de faire croire à une perte malencontreuse de votre notation par le secrétariat.
- Faites preuve d’initiative : remettez en marche le réveil, après deux mois sans commandant d’unité à la caserne, vous avez pris de mauvaises habitudes.
- Ne le faite pas pleurer : si vous êtes en région parisienne, évitez de lui rappeler qu’il vient de vendre sa grande maison dans le Sud pour s’entasser avec sa famille dans un logement de fonction minuscule, coincé dans un fort Vauban qui recrée la promiscuité des meilleures années de Hong Kong.
- Faites lui découvrir les alentours : indiquez lui lequel des kebabs à la sortie du régiment rend le moins malade.
- Apprenez le nom de ses 8 enfants : s’il est colonel actuellement, il aura connu beaucoup d’OPEX… et donc beaucoup d’enfants. Bon courage si vous êtes dans la cavalerie : retenir quinze prénoms reste un vrai défi.
- Faites preuves de patience : attendez la fin de son premier mois avant de lui montrer l’étendue du matériel en panne dans son unité.
- Démontrez une attitude positive : « Mon colonel, c’est la merde » passe toujours mieux avec un sourire.
En adoptant ces réflexes, vous pourrez ainsi espérer faire illusion au moins durant la première année avant qu’il n’entame la seconde où il ne pense plus qu’à sa future affectation.