Cette année encore, l’évaluation finale au 2e Régiment de Hussards d’Haguenau se transforme en un moment difficile pour l’encadrement des différentes équipes. Après des mois de formation, le test ultime à la discrétion et au camouflage avec ordre de rester furtif jusqu’à être retrouvé devient en un long combat pour faire comprendre aux stagiaires à travers la zone d’entrainement qu’il faut arrêter l’exercice et rentrer à la caserne.
Cette unité, spécialisée dans le renseignement en profondeur dans les lignes côté blindé, contrairement au 13 Régiment de Dragon Parachutiste plus axé sur l’infanterie, apprend tout au long de l’année à se confondre avec son environnement et passer au travers de la détection adverse. C’est ainsi qu’ils maitrisent l’art de la discrétion au point qu’aucun militaire de ses escadrons n’a jamais eu d’amende pour avoir voyagé sans ticket dans le métro d’Haguenau.
“Ça reste des maitres de la survie en plus du camouflage. Donc si vous voyez chez vous, votre armoire normande qui vous suit des yeux, merci d’indiquer à ce soldat tahitien que l’exercice est fini et qu’il faut rentrer à sa caserne.”
Capitaine Luc Lourd – 2e escadron
Le personnel de la caserne espère que les derniers militaires rentreront rapidement par lassitude. Il en est de même pour la mairie d’Haguenau qui se retrouve à intervenir régulièrement suite aux appels de la population, qui même dans des moments de sobriété, déclare avoir vu des arbres traverser leur jardin ou s’étonne que la verdure du rond-point à la sortie de la ville ait désormais une tourelle avec missile anti-char.
Lancement de tracts par hélicoptères pour annoncer la fin de l’exercice ? Non, les écolos vont faire une crise que l’on balance des prospectus dans la nature 😅